Comment réduire la pollution au feu de bois ?
Un rapport de l’Ineris, publié à l’automne 2018, démonte pas mal d’idées reçues à propos du chauffage au bois. Considéré pendant longtemps comme le mode de chauffage le plus naturel, le temps est venu de reconsidérer nos pratiques et de s’équiper correctement. Qu’en est-il et comment rendre nos flambées plus écologiques ? c’est ce que nous allons voir dans cet article.
Le chauffage au bois pollue davantage dans certaines conditions
Le bois est considéré comme écologique car son cycle de croissance compense la pollution produite lorsqu’on le brûle, contrairement aux énergies fossiles, qui ne font que produire du déchet. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne pollue pas : les particules fines et le monoxyde de carbone sont bel et bien dans l’air que nous respirons.
Un poêle performant dans un fonctionnement optimum produit très peu de rejets toxiques. Voici les éléments principaux qui peuvent rendre votre combustion polluante :
- 80 % des émissions polluantes sont produites dans les 15 premières minutes qui suivent l’allumage, mais également au moment de recharger le foyer et lorsque le poêle fonctionne au ralenti ;
- certaines essences de bois, comme le chêne et les résineux, sont plus polluants que le charme et le hêtre
- brûler du bois humide, à plus de 25 % d’humidité, augmente considérablement les émissions toxiques, tout en diminuant le rendement thermique ;
- les grosses bûches dégagent peu de chaleur vive car elles brûlent mal.
Face à ces données, il est facile d’imaginer comment intervenir pour faire des feux plus sains.
Comment faire un feu de bois moins polluant ?
Il est possible d’améliorer sa production de rejets toxiques par des gestes simple pour commencer puis par des investissements matériels plus conséquents dès que vos moyens financier le permettent.
1- Utiliser correctement son poêle à bois : les règles à connaître
Chaque poêle a un fonctionnement différent. Si vous êtes possesseur d’un vieux poêle à bois, il vous sera difficile de consulter la notice d’utilisation. Concentrez-vous alors sur les entrées d’air et observez minutieusement ses moindres caprices et comment les améliorer.
Certaines règles de fonctionnement, cependant sont adaptées à tous les appareil de chauffage. Par exemple, peu de gens savent qu’il est extrêmement polluant de faire fonctionner un appareil à bûches au ralenti : la combustion n’est pas complète et votre poêle émet davantage de particules imbrûlées.
Il est donc préférable d’avoir un appareil adapté à votre surface habitable : il doit fonctionner à plein régime sans créer de surchauffe.
Mais le moment critique, c’est l’allumage. Une technique adaptée, comme par exemple l’allumage par le haut (petit bois bien sec en haut et grosses bûches en bas lors du chargement) permet de diminuer jusqu’à 50 % les émissions au démarrage. Certains poêles sont spécialement conçus avec un système d’allumage inversé.
2- Utiliser un bois de chauffage de qualité
Au delà de 20 % d’humidité, le bois est trop humide et impropre au chauffage. Si vous voulez garantir un feu de bois performant, n’utilisez que du bois parfaitement sec.
La qualité du bois brûlé est elle aussi essentielle : le bois de récupération (construction, mobilier ou palettes) est très souvent traité. Il va rejeter des polluants dangereux lors de sa combustion et encrasser votre appareil de chauffage. Choisissez du boi de chauffage de haute qualité, et si possible spécialement du charme ou du hêtre (meilleur que le chêne ou le pin).
3- Entretenez votre appareil et vos conduits d’évacuation
Il est important de nettoyer son poêle régulièrement. Mais il est essentiel de faire ramoner les conduits au minimum une fois par an. Il est également conseillé de faire réviser votre chaudière chaque année.
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